La Slow quoi ?

La Slow Fashion, un nom qui peut faire peur ou paraitre intimidant de prime abord. Mais, pas de panique, respire un grand coup, je te promets que ce n’est pas si terrible que ça. Et le concept ne casse pas les briques. Déjà ça vient de l’anglais : Slow pour la lenteur et Fashion pour mode. Concrètement, la Slow Fashion s’apparente à une consommation raisonnée et responsable au niveau de la mode. Elle apparait un peu comme une solution face aux problèmes grandissants que l’industrie de la mode occasionne. Et le changement ultra rapide des placards de cette dernière ne suffit plus pour camoufler les squelettes que la Fast Fashion cache.

Concrètement, la Fast Fashion (aka H&M, Zara, Bershka, Forever 21) c’est pas terrible hein. Le prêt-à-jeter, malgré un look et des prix plus qu’alléchants, cache un coût terriblement plus élevé. L’industrie de la mode est devenue la seconde industrie la plus polluante au monde, juste après celle du pétrole. On ne va pas se mentir, l’industrie de la mode et la planète ils ne sont pas hyper copains-copains. Petit soucis, c’est que si tu creuses un peu, tu te rends compte que cette charmante industrie elle n’est pas hyper copine avec les hommes non plus.

Pour faire court (je joindrai à la fin de cet article plein de ressources qui vont un peu plus loin) le coût environnemental de nos vêtements est astronomique. Déjà en terme de ressources (Eau, matières premières, terres etc) l’industrie de la mode a un appétit gargantuesque. Si on rajoute à ça les tonnes de pesticides, de produits chimiques ou de teintures utilisés lors de la fabrication des vêtements, les calculs ne sont absolument pas bons Kevin.
Et parlons en un peu de cette fabrication. Des mains qui s’activent à longueur de journée, de ces vies sur le fil de l’aiguilles. Ces personnes qui travaillent dans des conditions plus que précaires, pour un salaire de misère (oui évidement, en achetant ton t-shirt 4,99€ tu peux pas t’attendre à ce que la personne l’ayant fabriqué reçoive un salaire décent) et mettant leurs santés à risque (tu te souviens des produits chimiques causant des cancers et plein d’autres jolies choses que j’évoquais plus haut ? Bah ces personnes elles les respirent. Chouette hein ?)

Alors qu’est-ce qu’on fait ?

Bah on change sa manière de consommer. Il y a plein de solution pour conter la fast fashion mais la plus importante et peut-être de se rendre compte de son impact. On a tendance à oublier qu’en tant que consommateur, nous avons du pouvoir. Nous décidons d’investir notre argent dans tel ou tel marques/projets. Et si on rêve un peu (soyons fous), et qu’on imagine deux secondes que l’on arrêtait d’acheter de la Fast Fashion, peut-être que le système serai forcé de s’adapter. Mais c’est beau de faire des plans sur la comète Thibault, à un moment qu’est-ce qu’on peut déjà faire à notre échelle ?

Premièrement et ça peut paraître bête hein, mais ça serait d’acheter moins. Ou de manière plus raisonnée. Less is more, vraiment. Une seconde option (si jamais tu es vraiment incapable de diminuer tes achats parce que tu aimes trop ça), et qui est clairement en vogue pour le moment, c’est d’acheter en seconde main. Les plateformes pullulent et cela favorise la circulation des vêtements, leurs donnant une deuxième voire troisième vie.
Enfin, de nombreuses marques s’engagent et font bouger les lignes ( tu les retrouveras dans la catégorie « Le Repertoire »). Si il faut parfois prendre le tout avec des pincettes, pour éviter de sombrer dans l’écueil du GreenWashing, ces marques inversent la tendance. Cependant, elles ont un certain coût (mais une qualité tout autre). Par rapport à ce fameux prix, il parait peut-être pertinent de se rendre compte que le prix de nos vêtement à chuter au cours de ces 20 dernières années et que nous sommes devenus « habitués » à payer un prix donné pour un vêtement dont la qualité n’a fait que baisser lors de ces deux dernières décennies.

Pour conclure, la Slow Fashion, c’est vraiment l’idée de consommer de manière bien plus raisonnable et plus raisonnée la mode. C’est reprendre le temps, chiner, investir et consommer durablement. C’est transformer le prêt-à-jeter en prêt-à-garder. Il y a plein de pistes de solution et de manières de faire. Mais c’est surtout l’envie de trouver un équilibre et une situation qui est juste tant pour les hommes que la Terre.

Si tu es curieux.se et que tu souhaites aller plus loin, voici plusieurs ressources qui expliquent surement bien mieux ce que j’ai essayé de te raconter :